L’âge et la fertilité féminine

Si l’infertilité chez la femme peut être une conséquence de plusieurs facteurs, tels que les troubles de l’ovulation, les trompes endommagées ou l’endométriose, l’infertilité liée à l’âge est une réalité complexe dans le domaine de la santé reproductive. Comprendre ses implications est essentiel pour prendre les bonnes décisions et faire face aux défis biologiques auxquels les femmes sont confrontées.

L’âge et la grossesse 

L’âge est l’un des facteurs les plus déterminants dans la capacité d’une femme à concevoir et à mener à bien une grossesse. Plusieurs changements physiologiques associés au vieillissement impactent la fertilité, notamment la diminution naturelle et progressive du nombre et de la qualité des ovules. Selon l’American College of Obstetricians and Gynecologists (ACOG), la fertilité commence à diminuer dès 30 ans. Avant 30 ans, la probabilité de tomber enceinte en une année est de 85 % ; passé cet âge, cette probabilité tombe à 75 %, et à 35 ans, ce chiffre se situe à 66 %. À 40 ans, les chances de grossesse par mois sont inférieures à 10%. En conséquence, les femmes de plus de 40 ans ont une difficulté accrue à concevoir et un risque plus élevé de fausse couche. De plus, certaines causes d’infertilité comme que les fibromes et l’endométriose sont aussi plus fréquentes avec l’âge.

Le stock d’ovules ne se renouvelle pas 

À la naissance, le stock d’ovules d’une femme est d’environ un million. Ce nombre diminue progressivement au fil du temps. Il n’est plus que de 300’000 à la puberté. Quand le stock d’ovules est en-dessous de 1’000, vers 50 ans, l’activité ovarienne cesse complètement : c’est la ménopause. Cependant, la fertilité décline bien avant, environ dix ans avant la ménopause, en raison du taux élevé d’anomalies chromosomiques chez les ovules âgés. La cryoconservation des ovules avant 35 ans, quand ils sont encore jeunes et sains, peut améliorer les chances d’avoir un enfant à un âge plus avancé.

Société et fertilité

L’évolution sociétale a conduit de nombreuses femmes à retarder la maternité pour poursuivre leurs études et établir une carrière stable. En conséquence, un nombre croissant de femmes envisagent la maternité après leur pic de fertilité situé entre 20 ans et le début de la trentaine, ce qui contribue à l’augmentation de l’infertilité liée à l’âge. Les implications de l’âge sur la fertilité féminine représentent ainsi une réalité dont il faut tenir compte si l’on veut avoir un enfant. Se renseigner auprès de spécialistes est essentiel pour permettre aux femmes de prendre des décisions éclairées et d’être accompagnées au mieux tout au long de ce parcours de vie. 

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